vendredi 15 avril 2011

De Pise à Senigallia via Florence

Petit résumé :
Des belles pierres de Pise et de Florence, aux monts et vallées de Toscane et de Marche, à la mer Adriatique. Tout ça, tout ça et seulement une crevaison ! VIVA ITALIA, VIVA LA PIZZA I BARILLA...

En détails :
Après Pise, nous faisons escale dans le jardin de Rolando. Il croit que nous sommes hollandais car les précédents à camper dans son jardin l'étaient. Et non, francesi ! D'habitude, on nous prend pour des allemands, ça change. Rolando nous conseille un petit musée sur Leonardo de Vinci dans le village de Vinci. Ce petit détour de 4km nous retiendra finalement 4h. Le musée rassemble de nombreuses maquettes réalisées sur des dessins de Leonard de Vinci. On peut voir notamment des maquettes de grues impressionnantes d'ingéniosité pour l'époque, dont la fameuse grue qui a servi à terminer la célèbre cathédrale de Florence, des maquettes d'instruments de mesure, d'objets volants et autres curiosités. Le musée est dans un château, du sommet du donjon nous avons une vue magnifique sur les collines toscanes plantées d'oliviers. Nous poursuivons ensuite vers Florence, nous dormons dans un parc à quelques km de la ville. A 10h, tout est déjà plié et nous déjeunons sur une table de pique-nique. Les premiers pique-niqueurs arrivent et gardent leurs tables. Nous sommes le dimanche de Pâques et il fait grand soleil, les italiens se sont levés tot pour avoir une table. Quand nous nous apprêtons à partir la notre est déjà convoitée.

Nous visitons Florence dans la journée, c'est une très jolie ville avec très peu de voitures dans le centre, seulement des taxis et beaucoup de touristes. Il fait extrêmement chaud au soleil devant la magnifique basilique Santa Maria del Fiore, toute de marbre. Nous nous écartons un peu du centre pour manger dans un resto nos premières pizza italiennes. Nous poursuivons ensuite notre route vers l'Est. Nous avons quelques cols à passer entre Florence et Ancone...

Aaaaaaaaaaaaaaarrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrhhhhhhhhhhhhh !!!!!!!!! Abrutis d'italianos de motards de m... Si un jour je les retrouve ces deux là, je leurs enfonce mon opinel dans l'oeil jusqu'au cerveau !!! En pleine montée, peu après Pontassieve, alors que nous attaquons le col et que nous nous traînons à 7km/h, deux motards surgissent face à nous. Le trafic est dense, retour de we, c'est déjà un peu stressant. Voilà que ces deux imbéciles profond absolument irrécupérables accélèrent et nous frôlent l'un après l'autre. Ils sont passés à moins d'un mètre de nous à peut-être 200km/h. Jean leur hurle dessus pendant qu'ils passent, moi je ne les vois même pas, ils sont trop près de Jean. Après leur passage, tous les véhicules motorisés et leurs conducteurs en prennent pour leur grade. Les insultes fusent. Le choc passé, c'est plutôt l'incompréhension qui s'installe. Pourquoi font-ils ça sur l'espace public ? La route n'est pas un circuit automobile p...de m...! Je me questionne beaucoup sur l'âge et les motivations de ceux qui font ça mais peu sur leur QI.

Les cols du massif de Montefeltro
Nous passons une nuit entre les vignes avant de poursuivre l'ascension du col, le Passo de Consuma. Nous sommes debout dès 7h, prêts à attaquer le col. Pendant notre petit déjeuner, c'est un défilé de gens seuls en voitures et de noirs dans des 4x4 conduits par des blancs. Peu répondent à nos buonjorno, bonne ambiance, nous ne traînons pas dans les parages. L'ascension du Passo de Consuma, 1050m, nous occupe pour la matinée. L'arrivée est une libération. Nous la fêtons avec du pâté italien "Voulez-vous pâté avec moi ce soir ?". Nous nous lançons dans une belle descente, à 50km/h, au milieu des forets de pins puis traversons une vallée bien roulante pour nous et aussi pour les voitures. Nous bifurquons en direction de Chitignano, enfin une petite route et moins de voitures. Nous commençons le deuxième col. Nous passons une nuit dans la montée. Dans un petit chemin, nous trouvons une petite place pour la tente et un ruisseau pour se laver. Nous prions pour que les glissements de terrains ne nous réveillent pas en pleine nuit. Le lendemain, dur dur, la montée sans échauffement. Après Chuisi di Verna, le paysage est magnifique, une ambiance de montagne avec des forets à perte de vue, des ruisseaux, une abbaye perchée sur un sommet et des lacets qui serpentent et sur lesquels nous avançons comme des escargots. Au col Valico dello Spino, à 1005m, nous mangeons et faisons une séance d'étirements. La première depuis le début, bouh c'est pas bien, mais là ça devient nécessaire. Nous poursuivons par une grande descente vers Pieve de Santo Stefano qui fait chauffer les freins. Et c'est reparti pour le col suivant, Valico de Viamaggio, 1050m. Nous l'atteignons en fin de journée et nous cherchons un bivouac dans le début de la descente. Dans la nuit, une pluie persistante nous réveille plusieurs fois. Le vent souffle fort. Le bruit des gouttes qui tombent sur la tente et les arbres balayés par le vent font un boucan d'enfer et nous tiennent en alerte. A juste titre car le lendemain nous découvrons quelques arbres cassés non loin de nous et la tente est déchirée... sur 3cm. Pendant le petit déjeuner, les rois de la route font crisser les pneus dans le virage 500m plus bas. La mafia déboule en Audi noire vitres tintées, nous nous planquons derrière la tente. Ouf ! ils sont passés trop vite pour nous voir ! Nous nous lançons dans la descente, 55km/h au compteur, nous aussi nous faisons crisser les pneus ! Dans la descente, le ciel se dégage un peu. Après Badia Tedalda, nous remontons vers Sestino. C'est notre dernier col, encore 500m de dénivelé pour l'atteindre. Nous comptons les virages. Depuis le col, nous apercevons des sommets enneigés, peut-être le Mont Catria. Enfin LA descente vers la mer Adriatique. Le soir, nous nous installons à coté d'une rivière, la Foglia, après Sassocorvaro.

Amerrissage adriatique
De Sassocorvaro à Pesaro, les km s'enchaînent au pas de course au milieu d'une vallée plate et industrielle. Nous déjeunons sur le sable, face à la mer. L'après-midi nous avalons les km vers Ancone. Le soir, nous peinons à trouver un camping ouvert, la saison n'a pas encore commencé. Finalement le camping Blu **** nous accueille chaleureusement et nous aide même à réserver nos billets de bateau. Après étude de la situation, nous allons en train jusqu'à Bari où nous prendrons le bateau pour Durres en Albanie. ça va être la mission : 8h de train avec 2 changements puis une nuit de bateau.

Photos à venir. Déjà quelques unes dans le nouvel album picassa.