jeudi 7 avril 2011

De Grasse à Pise

Après la route Napoléon, nous nous sommes rapprochés de la cote pour trouver un peu de plat. Après une petite escale à Beaulieu après Nice, chez Seb et Cécilia, nous filons vers l’Italie. Ce n’est malheureusement pas un cliché, mais c’est kéké-land le Sud-Est, des grosses voitures, des grosses lunettes, une attitude arrogante, on adore... peu de Niçois pure souche en fait et peu de place pour le vélo. Nous parvenons à nous faufiler à travers Monaco, tunnels, voies qui se croisent,Ferrari, Porche, aaahh le stress. Par hasard, nous tombons sur le salon des voitures écologiques où nous prenons place dans un tandem couché à assistance solaire, séance photos obligé !

Nous passons enfin la frontière. La cote est très jolie, une fois que l’on s’éloigne des grandes villes. C’est aussi très escarpé, la route monte et descend sans cesse, sous un bon soleil, dur dur. Difficile de faire du camping sauvage avec une cote pareille, la montagne se jette dans la mer et les villas sont accrochées dans la pente, impressionnant. Pour la première nuit en Italie, nous trouvons un camping à San Remo grace à des échanges charabièsques avec un passant.  Nous faisons office d’extra-terrestres avec notre tandem et une tente. Les campings n’ont meme pas d’herbe, tout le monde est en camping-car. Nous ne comprenons pas bien l’intéret du camping pour les camping-cars... un besoin de proximité peut-etre... nos bidochons de voisins s’en donnent à coeur joie, beuglent, rient et pètent sans se soucier de nous. Boules-Quiès ! Nous avons plus de chance le lendemain, nous rencontrons Renzo à Albenga, qui nous autorise à camper sur son terrain, un petit verger à coté d’une exploitation agricole (culture de fleurs et d’artichauds). Il nous rapporte 6 oeufs, des artichauds et des citrons, royal ! Si seulement nous pouvions rencontrer des Renzo tous les soirs ! Nous avons meme droit à un concert de crapauds, ça change des bruits des voitures. La route est toujours rude mais la vue magnifique. Nous avançons par petites étapes. Après une nuit dans un endroit pas terrible mais tranquille à Cogoleto, nous arrivons enfin à Genova. La traversée de la ville nous vaut deux rencontres, la première, une dame qui insiste pour qu’on la suive dans la circulation et finit par nous présenter l’inventeur d’un tandem bizarre et nous essayons l’engin, puis la deuxième, Roberto, un conseiller financier, très sympa, qui nous guide dans la ville pour nous indiquer un resto. Nous dormons ensuite à Rapallo dans un camping. Nous avons repéré une petite route qui longe la cote de Sestri Levante à La Spezia. Enfin, nous quittons la route principale et évitons la montagne. Et non ! Raté, la route est interdite au vélo, il faut faire du 40km/h minimum pour emprunter la route. Demi-tour ! Nous nous lançons alors pour la route qui traverse la montagne... 400m de dénivelé, un petit bivouac dans un champ avec une vue magnifique après Bracco et c’est reparti pour les 200m restants pour passer El passo de Bracco. S’en suit une longue, longue descente vers La Spezia. Nous nous posons pour dormir sur un parking près de la plage avant Carrara. Le long de la cote, des enfilades de cafés, bars de plage où la saison se prépare, réparations et installations en tout genre, tout le monde est dehors. Nous prenons notre premier et dernier bain de l’année dans la Méditerrannée à Forte dei Marmi. La route est droite et ennuyeuse. Nous arrivons enfin à Pise où nous avons pu vérifier que la tour la plus célèbre du monde penche bien ! Nous nous posons dans un campimg, où nous rencontrons Steven, un cyclo anglais bien sympa.

Depuis notre arrivée en Italie, notre italien s'est largement amélioré, nous parvenons à demander deux cafés en étant polis ! Nous sommes vite limités pour discuter, c'est parfois frustrant mais il va falloir s'y faire, nous sommes pas encore en Chine.

Avec notre panneau solaire, les discussions prennent vite la direction des énergies, c'est sympa. A ce sujet, les italiens font un référendum pour ou contre le nucléaire dans quelques jours. A quand en France ?

Maintenant, direction Ancona, via Florence. Pour les albanais, on approche !