mardi 31 mai 2011

Istanbul

Dans le quartier de Sultanhamet, nous commençons par la visite de la Mosquée Bleue, revetue de faience... bleue. Lieu de priere, les touristes sont convies a enlever leurs chaussures. Quelques désagréments en découlent : le gaspillage de sacs plastiques pour y mettre ses chaussures et surtout : ça pue des pieds ! La Mosquée est tout de meme impressionante : la partie centrale est tres spacieuse, ça change de nos cathédrales aux nombreux piliers. Ici seulement quatres piliers reprenent la voute, certes ils sont enormes mais l’espace degagée est impressionnant. En sortant coté jardin, nous apercevons Agia Sophia (Sainte-Sophie) qui pour le coup a d’enormes contreforts. Ancienne plus grande église du monde du temps de Constantinople et Byzance, puis Mosquée des sultants Ottoman, c’est désormais le plus célebre musée de Turquie. Immense. A voir absolument ! 15 siecles d’Histoire vous enveloppe et vous rendent tout petit, comme sous la voute céleste. Meme Alexandre le Grand y est représenté et parait minuscule !!!

Nous passons ensuite une demi-journée dans le palais de Topekapı : le palais des Sultants. La visite est impérative, un peu comme le Louvre chez nous. Ici vivait, il y a 100 ans seulement, le sultant de l’empire Ottoman. C’est un peu du voyeurisme touristique : pouvoir voir, entendre et meme toucher la ou tout un chacun n’avait le droit d’etre. La visite du harem ou des salons privés du sultant invite a penser que les regles et les lois ne sont pas eternelles et correspondent a une époque qui est ici bien révolue. Les bijoux sont sous verre et voient défiler des miliers de visiteurs. Ainsi tous les rubis, émeraudes, diamant et dorures perdent un peu de leur splendeur. Apres tant de luxe, vous avez soit envie de vomir, soit d’acheter des bijoux. Pour ça, il y a le Grand Bazar. Un dédale de rues couvertes ou la lumiere naturelle ne passe plus et ou les bijouteries se font concurrence tous les 3 metres. Jamais je n’ai vu autant de bagouze en si peu de temps !

Avec Claire, nous avons l’intention de nous marier... symboliquement. Les Turcs nous demandent toujours si nous sommes mariés alors nous leur dirons “oui” en montrant nos alliances... Nous trouvons deux bagues en inox pour 5TL les 2. Le passage des alliances se déroule sous les yeux des parents de la mariée autour d’une assiette de köftes (boulettes de viande en forme de doigts en Albanie un peu plus applaties ici en Turquie). C’etait un mariage de courte durée : j’ai perdu ma bague au bout de 3 jours seulement ! Le Bazar Egyptien est plus local : les tailleurs et les marchants de tissus y font leur business a l’ecart des touristes etrangers. Claire y trouve un hijab (foulard) a son gout. Elle l’utilisera pour rentrer dans la sompteuse Mosquée de Kanuni. Le faiseur de loi est aussi appelé Suliman le Magnifique. Son architecte de predilection Sinan ne s’est pas mosquée de lui. Il lui a batî la plus belle que nous ayons vue. Epurée, limpide, précise, parfaite, inspirant a la foi, au recueillement et au respect. Bravo Maestro !

Nous finissons par la visite du quartier de Galata de l’autre cote de la Corne d’Or (bras du Bosphore), quartier a l’architecture beaucoup plus européenne. Nous pourrions etre en centre ville de Lyon, Vienne, ou Copenhague... Fini le cohu bohu, les etalages dans la rue, les cris, ici on marche comme des moutons dans une rue piétonne aux boutiques bien rangées et aux enseignes familieres. Seule la glace tourne toujours au bout d’une barre de fer d’un metre, la barre de fer a tout faire meme la glace. De temps en temps, un vieux tramway en bois passe au milieu de la foule piétinnente. Nous prenons le tramway moderne pour enfin rentrer dans nos “appartements”... L’Asie nous attend !

Il n'a pas fait beau pendant une semaine et nous n'avons pas pu recharger la batterie de l'appareil photo avec le panneau solaire. Nous mettrons plus de photos d'Istanbul dans l'album des que nous recevrons celles des parents de Claire.

Nous faisons route vers Ankara.