mercredi 23 mars 2011

De Coursan à Chateaurenard

Après notre 2ème départ (celui de Coursan) il y 3 jours, nous avons bien roulé. Du plat et peu de vent : les conditions idéales ! A peine quitté notre comité de soutien Coursanais, nous rencontrons à Agde Renato, un Cyclo Lituanien un peu pommé, qui pense rejoindre la Chine avec seulement 100€ ! Puis 20min plus tard : Arjun un cyclo Indien venant de Grèce allant jusqu'à Barcelone pour enfin rentrer en Angleterre en longeant la côte Atlantique et la Manche jusqu'à Calais. Il vit à Londres où il conduit un Rickshaw et  a le projet de rentrer en Inde avec un tricycle hightech autoconçu, en travaillant avec sur le trajet ! Le voyage commence !

Nous bivouaquons à côté de la route qui passe sur la plage de Agde à Sète. Mais cette route est en démolition ! Nous sommes réveillés de bonne heure par le va-et-vient des engins de TP. Après avoir longés la côte jusqu'à Frontignan nous la retrouvons à Carnon comme Robert, un cyclosportif, nous l'a conseillé à Lattes. La côte est jolie, nous observons les oiseaux. Soudain, baoum ! Nous avons planté le pédalier de Jean dans la bite en bois au milieu de la piste cyclable. Quelle idée de mettre ce genre d'obstacle au milieu d'une piste. A tous les conseillers municipaux : c'est dangereux ! Mettez des panneaux, de la peinture, des guirlandes, des feux, ce que vous voulez mais pas des poteaux ! Le pédalier est tordu et nous dépités. Un petit moment de réflexion nous suffit, Jean sort des outils, il détord et c'est reparti. Plus de peur que de mal. Passage rapide dans La Grande Motte : la grande crotte... Après cette côte bétonnée, nous apprécions la  traversée d'Aigue-Mortes, puis nous partons en quête d'un bivouac dès notre 1000ème km. Ça vaut bien une Leffe...

Le long du Canal du Rhône à Sète, nous croisons Patrick Maurin et Cado (son cheval) qui reviennent de Turquie et vont jusqu'en Galice... Décidément ! Le long du canal un gros tas de chaume est stocké dans l'attente d'être trié et calibré en fagot puis en ballot. L'ouvrier est amical, il nous explique que ce chaume est exporté dans toute la France même en Brière à coté de St-Nazaire, il nous confit que son métier est amené à disparaître. Voilà une filière courte et une solution écologique pour nos habitats !  Nous entrons en PACA à Tarascon, c'est la dernière région française qu'il nous reste à traverser. La route longe des vergers, nous profitons du traitement pulvérisé sur des pêchers pour absorber notre dose de poison quotidien... Arrivés à Chateaurenard, chez Suzel et Bernard, l'apéro est déjà sur la table et les parents Carbo nous attendent avec l'EPO local, eau-pastis-orgeat.

Prochaine étape : Digne-les-Bains, chez Benoît. Nous pensons y arriver samedi. Fini de rigoler, maintenant ça monte !