lundi 14 novembre 2011

Deutschland – Allemagne

Fuyant le vent et les nuages déversant leur pluie sur la côte de la mer du nord, nous faisons cap à l’est. Choix récompensé par deux jours de vent dans le dos et seulement quelques averses. La campagne allemande est pleine de panneaux solaires. Nous voyons même un bâtiment agricole recouvert de panneaux photovoltaïques sur les trois faces Est, Sud et Ouest. Bien plus au nord que la France, ici, il n’y a pas de mauvaise excuse pour passer à l’énergie verte. Les éoliennes dominent les champs comme au Danemark avec nos suppositoires préférés : les Enercon ;-).

Nous voyons aussi, au bonheur de Claire, des méthaniseurs, deux cuves recouvertes d’une membrane et un container avec le moteur. Seul hic : ils biogazent du maïs ensilé. Ce que l’on appelle de la culture énergétique : je suis au taquet sur le sujet maintenant ! C’est aussi la période de l’épandage, le temps est assez sec pour les agriculteurs et les cuves doivent être vidées avant l’hiver. C’est beaucoup moins fun pour nos narines surtout quand une tonne à lisier décide d’envoyer la purée à 10m de notre pique-nique ! 

Ainsi nous arrivons à Falkenstein… rien de grave c’est juste le nom d’un camping à Kiel. Nous n’avons pas eu assez de la mer Baltique : nous en demandons un supplément, fort agréable car nous sommes très bien accueillis : nous avons une caravane pour le prix d’un emplacement de tente ! Tout près du centre olympique des épreuves de voile des JO de Munich 1972, troisième port olympique du voyage, nous mangeons notre première wurtz face au port et prenons l’air frais en regardant un entrainement de 49er (fourty-niner, dériveur de sport). Nous rêvons d’une embarcation mais la seule dans nos prix est un optimiste pliant pouvant uniquement servir d’annexe !

Nous voilà après deux jours de repos en forme olympique pour reprendre la route jusqu’à la gare de Kiel ! En voiture, direction Hamburg. Une collocation de Warmshowers : Jule, Holger et Flo nous accueillent. Nous allons regarder la finale de la coupe du monde de rugby dans un pub Irlandais, pas si simple à trouver ! Puis nous visitons la ville, enfin le port, sous un ciel bleu et un soleil d’hiver qui réchauffe. Le port est la fierté des hamburgers. Il y a même le Rainbow Warrior le 3eme du nom flambant neuf pour une porte ouverte tout le WE. 

Apres la balade de santé du dimanche, nous traversons dans la brume la partie industrielle de ce fameux port. Interminables 20km de zigzag entre les ponts, les darses, les voies ferrées et les ribambelles de camions jusqu’à sortir de la ville direction Stade. Jolie petite ville touristique sans hôtel mais seulement une auberge de jeunesse pleine de vieux et très onéreuse. L’hôtel le plus cher du voyage, pour en plus dormir en lits superposés ! SUPA… 

Nous longeons l’Elbe et les premières digues protégeant les terres se trouvant sous le niveau de la mer. Les moutons tondent l’herbe de ces ouvrages parfois en chantier de surélévation. Ces terres sont directement concernées par la montée du niveau de la mer. Nous retrouvons les darons Langry au bord de la mer du Nord à Burhave pour un WE. Nous louons une petite maison de vacances et faisons péter le resto ! Du bon temps sans vélo, ça nous change. Nous visitons Bremerhaven, ville portuaire ressemblant un peu à St Nazaire avec un nouveau centre commercial à l’architecture tape à l’œil. Nous trichons encore une fois et mettons le tandem sur l’auto pour passer la frontière hollandaise. Tchuss la Germanie.