jeudi 15 septembre 2011

Россия : Russie

Moscou
L'arrivée a Moscou est un choc.
Plus de foulard ni de vetement de "camouflage" mais de longues jambes nues, de profonds décolletés et de tres hauts talons. On peut dire que les femmes russes osent les tenues excentriques. Dans les rues, on aperçoit beaucoup de belles femmes, grandes, élancées et énormément de grosses voitures, noires, aux vitres tintées. A chaque traversée de rue, nous sommes surpris des voitures arretées au feu : des gros 4x4 Porsche Cayenne, Land Rover, Lexus et d'autres sportives comme des Mercedes V12 ! On comprend vite l'intéret du 4x4 en ville quand on voit ou ils se garent...

 Peu de vélos dans les rues de Moscou. Tout est fait pour la voiture et malgré la largeur des avenues, il n'y a pas la place pour faire des pistes cyclables... Ce qui ne nous a pas empeché de faire un tour de la ville en vélo avec 4 cyclos Irina et son copain, Ivan et Eliana. Irina a peur que nous l'imaginions agent double, buvant de la vodka, l'ouchanka vissé sur la tête et la kalach prete a faire feu, comme dans un film de James Bond... Nous avons eu juste deux problemes : une crevaison et une bonne saucée. Cette pluie nous a poussé dans un café ou nous avons pu gouter quelques spécialités comme le fameux borsch, soupe a base de betterave.

Nous avons logé chez Julia dans un block au look tres soviétique au deuxieme étage qui est au premier niveau... avec ses deux fils : Misha et Arkadi, mignons comme tout.

Nous avons croisé Masha qui faisait escale a Moscow exactement lors de notre passage. C'est cool de voir une connaisance si loin de chez soi. Elle nous a confirmé que les Moscovites vivaient dans un monde a part ou la grosse voiture a 1 million ½ de roubles est nécessaire (300 k€). Nous avons découvert avec elle les joies de la poste russe. Apres 10 minutes d'attente devant un guichet ou nous étions premiers dans la file, nous avons demandé gentiment combien de temps nous devions encore attendre. La femme nous a retorqué qu'elle n'etait pas en train de ne rien faire ! C'est sur ! ...mais vous le faites tres lentement dites-donc !


Moscou - St-Pétersbourg
Nous avions l'habitude des bakchishs en Turquie et en Iran pour mettre le tandem dans les soutes des bus. En Iran, nous sommes devenus de fins négociateurs, on s'en sortait avec 5$ maximum. A Moscou, deux copains cyclos nous accompagnent a la gare et discutent avec le chef. Tout s'arrange une fois que le billet de 1000 roubles (25€) est glissé dans la poche : le tandem est rangé dans le wagon de queue. Et oui, ici aussi ça marche comme ça ! Pour nous consoler, le train de nuit est tres confortable et nous dormons bien...




St-Pétersbourg
St-Pétersbourg est une ville tres harmonieuse, tous les batiments du centre sont dans un style néo-classique et rien ne vient troubler ce parfait équilibre. C'est tres agréable de se promener a pied ou en vélo dans la ville, le long du fleuve la Neva, le long des canaux, a travers les parcs et de découvrir les batiments au hasard des rues. Nous avons rencontré Katerine et Dmitry, deux cyclos qui sont venus cet été en France et qui parlent bien français. Ils nous ont laissé leur appart en toute confiance et nous ont indiqué les coins sympa de la ville. Sur la place centrale devant l'Ermitage nous avons essayé un rickshaw et Vova, son pilote, nous a fait faire un tour gratuit, sous la pluie !



St-Pétersburg - Suomi (Finlande)
Le train était a 5h53. C'est tôt. C'etait tellement tôt qu'on l'a loupé... pas de beaucoup, de 2 minutes. C'est quoi 2 minutes dans une vie ? Le hic, c'est que notre visa expirait ce jour la et nous devions donc passer la frontiere. Pas de plaisanterie avec les militaires russes. L'autre hic : c'etait le seul train du jour qui acceptait les vélos... La galere. Au guichet, on a reussi grace a Dmitry a se faire rembourser une partie du billet. Le code informatique devait dater d'avant spoutnik car ca a pris une bonne demie-heure. Nous avons ensuite changé de gare pour prendre notre roue de secours. Un petit train régionnal qui nous a amené a Vyborg. De la, nous avons pédalé jusqu'a la frontiere finlandaise. Une fois traversé le No man's land et les postes de douane, nous voila tiré d'affaire. Pas si mécontents d'avoir passé la frontiere de notre retour en Europe a bicyclette. A bicycleeettteeeuuuu... Il fait beau, la route est jolie a travers les sapins... pardon les épicéas.