lundi 20 juin 2011

Saricakaya – Ankara

Partis vendredi 17 juin de Saricakaya, nous avons mis 5 jours pour atteindre Ankara. Encore et toujours des montagnes… La chaleur est parfois difficile a supporter et nous cherchons l’ombre pour les pauses.

A Osmankoy, premiere etape, nous avons juste le temps de nous abriter non loin de la Mosquee avant que l’orage n’eclate. Arrives quelques minutes avant la priere, d’autres personnes s’abritent a cote de nous et nous rencontrons Zafer et Ulas. Le premier est etudiant en anglais, il souhaite devenir professeur et le deuxieme est un jeune Imam et va bientot partir enseigner la theologie a Istanbul. Apres un bon repas chez la maman de Zafer, nous passons la soiree au cafe autour de cay a discuter phylosophie et religion. Soiree memorable. C’est la premiere fois que nous discutons avec un Imam. Parfois nous avons recours au dessin pour nous comprendre, Jean s’applique pour dessiner des dinosaures… Apres la visite d’une vieille Mosquee, dont le plafond est de bois sculpte, nous passons la nuit au dessus du café a cote du bureau du Muhtar, “chef du village” dependant du Kaymakam.

Apres Nallihan, troisieme etape, nous longeons une enorme centrale themique au charbon. Des bandes transportent le charbon depuis les mines perchees dans les montagnes alentours. Apres les forets puis les collines cultivees des deux premiers jours, le payssage devient desertique. De temps en temps, nous apercevons un aigle. A l’approche de Cayirhan, les montagnes ont des couleurs hallucinantes. La plus remarquable surplombe un lac vert d’eau et la roche porte un degrade du rose au bleu.

A Beypazari, nous faisons un petit tour dans le centre ville ou il y a un quartier de maisons en bois. Apres notre pause cay, plus que quotidienne, nous repartons vers Ankara. De bonnes cotes nous attendent pour le lendemain (col a 1200m), autant s’avancer un peu. Nous nous arretons au café d’un petit village, Akkaya a 4000km pile. Un gars connait quelques mots d’anglais et avec notre charabia de turc nous nous comprenons. Une equipe est venue d’Ankara pour faire un reseau d’eau potable et nous discutons avec eux. Tous les petits vieux du village sont la, nous comprenons parfois les mots bicyclette, francais, 3 mois… mais pas beaucoup plus. Nous passons la fin de la soiree a jouer au Tavla (Baggamon), Jean perd contre moi (pour une fois) mais lorsqu’on joue contre un gars du village, on prend tous les 2 une bonne raclee ! Comme il n’y a pas d’hotel et que nous sommes pas encore prets pour dormir sous la tente, nous passons la nuit dans le café. Il y a un lit dans une toute petite piece. Le lendemain matin, nous ouvrons le café, a la surpise des premiers clients et reprenons la route.

Une bonne etape avec deux cols nous attend avant Ankara. Nous approchons d’Ayas et ne voyons toujours pas la cote arriver c’est inquietant. Comme la carte est peu precise et nous n’avons plus d’altimetre (il a ete casse par les 3 voyous), nous avons du mal a savoir ce qu’il reste a grimper, s’il faut avancer aujourd’hui ou si le reste est realiste pour le lendemain. Apres un bon raidillon, nous arrivons a Ayas ou tous les hebergements sont complets. Nous sommes a 60km d’Ankara. Coup de chance, au café ou nous faisons une pause cay, un gars repars pour Ankara avec un camion. 10 minutes plus tard, nous chargeons tous et nous voila en route pour Ankara. Apres une bonne nuit a l’hotel, nous rejoignons Ilker et Betul, a Cayyolu, au sud-ouest d’Ankara. Nous les avons connu via un forum de cyclo et ils vont nous heberger pour une petite semaine. Notre premiere mission a Ankara est le visa Iranien… Nous courons apres depuis plus d’un mois et esperons que ca va enfin aboutir.